Le système financier du Burundi est composé de cinq secteurs à savoir les établissements de crédit (secteur bancaire), les institutions de microfinance, les compagnies d’assurance, les établissements de paiement ainsi que les organismes de prévoyance sociale (marché des pensions). Un marché des valeurs mobilières (marché boursier) est en cours de création avec son propre cadre légal et son autorité de régulation. À fin décembre 2020, le secteur financier comporte 15 établissements de crédit, 55 institutions de microfinance, 15 compagnies d’assurance, 3 institutions de prévoyance sociale et 3 établissements de paiement. Le secteur bancaire reste prédominant avec 82,5 % du total actif alors que les institutions de microfinance et les compagnies d’assurance représentent respectivement 11,2 % et 6,4 %.
Des banques offrant des financements dédiés aux projets d’investissements initiés par les Jeunes et par les Femmes ont vu le jour ces dernières années. Il s’agit respectivement de la Banque d’Investissement pour les Jeunes au Burundi (BIJE) mise en place par le Décret N° 100/145 du 23 septembre 2019 et de la Banque d’Investissement et de Développement pour les Femmes au Burundi (BIDF) mise en place par le Décret n° 100/072 du 08 mai 2020. Pour la garantie des crédits d’investissements accordés dans ce cadre, les projets des Femmes et des Jeunes peuvent recourir aux mécanismes prévus par le Décret N° 100/038 du 18 février 2021 portant Modification du Décret N° 100/116 du 21 avril 2015 portant Création d’un Etablissement Public à caractère Administratif dénommé « Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement ». Pour les Jeunes, la garantie est également offerte par le Programme d’Autonomisation Économique et d’Emploi des Jeunes (PAEEJ) créé par le Décret n° 100/107 du 07 avril 2021.
En matière de financement du développement à travers le système bancaire, la Banque centrale a édicté des mesures concernant le taux de refinancement réduit en vue de promouvoir les investissements productifs à des taux d’intérêt abordables. Ces mesures mises en œuvre depuis l’an 2020 permettent aux banques commerciales de se refinancer auprès de la banque centrale à 2 % par an pour distribuer le crédit avec une marge maximale de 6 % par an. Ces mesures ont permis de réduire fortement les taux d’intérêts débiteurs qui étaient à deux chiffres pour financer les projets à un taux d’intérêt maximal de 8 %. Cependant des opportunités d’investissement existent encore dans ce secteur et qu’il faut impérativement communiquer pour inciter les investisseurs à venir investir dans ce secteur.
Opportunités d’investissement dans le secteur financier :
- Investissement pour la mise en place d’un Fonds de garantie pour appuyer les éventuels investisseurs porteurs de projets rentables mais qui sont en manque de moyens de financement surtout pour les investissements désirant les crédits qui s’échelonnent sur le long terme ;
- Investissement dans les bureaux d’information des crédits pour promouvoir l’inclusion financière et réduire les risques liés à l’activité des banques et établissementsfinanciers ainsi que les institutions de microfinance. Tous les autres acteurs du secteur financier devraient en tirer les bénéfices de la mise en place de ce bureau.